Cent mots pour la neige, de Tatty Hennessy
Monologue pour une jeune fille
Le père de Rory était explorateur... Enfin... Littéralement, il était prof de géo. Et au lycée de sa fille, en plus ! La honte ! Mais, au fond de lui, c'était Bear Grylls !
Alors, quand il meurt subitement, suite à un accident, Rory sait qu'il a besoin de son aide pour accomplir une dernière expédition.
Avec une boussole en plastique et les cendres de son père bien calées dans son sac à dos, l'adolescente de quinze ans se lance dans un voyage épique sur les traces des explorateurs légendaires que son père admirait, avec une seule idée en tête : atteindre le Pôle Nord !
L'histoire parle de deuil et d'ours polaires, d'adolescence et de changement climatique, d'explorateurs et d'un monde perpétuellement en train de se transformer. Kilomètres après kilomètres, au gré des rencontres, confrontée à des territoires inconnus et hostiles mais emprunts d'une beauté à couper le souffle, Rory va... quoi ?... Grandir ?... Bien sûr. L'innocence de l'enfance va céder la place à une certaine maturité.
Mais elle va surtout devenir.
Et, pour commencer, devenir celle qui a pris les cendres de son père et est partie, toute seule, vers le Pôle Nord. Et ça, ce n'est pas un truc que font habituellement les ados dont le père est prof de géo. À leur lycée !
Et puis, surtout, au milieu d'un territoire glacé, perpétuellement en train de geler, de dégeler et de se reformer, elle va réaliser qu'elle-même fait partie de ce mouvement immuable : elle-même est en train de devenir. Quoi ? Qui ?... Personne ne peut le dire encore, et surtout pas elle. Mais, comme le disait toujours Papa : "On le saura quand on y sera".
"On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait." (Nicolas Bouvier - L'usage du monde
Création 2024 - Toute entière, d'après Guillaume Poix
Dernier volet d’un triptyque de monologues au féminin entamé avec “En même temps” de Evgueni Grichkovets et poursuivi avec “Cent mots pour la neige” de Tatty Hennessy, ce dernier “Seule en scène” se lance à la poursuite de la photographe américaine Vivian Maier. Découverts après sa mort, les quelques 150.000 mille clichés de Vivian Maier font d'elle aujourd'hui une artiste renommée, considérée comme l'une des plus importantes photographes de rue du 20ème siècle. Pourtant, de son vivant, elle n'a développé aucun de ses milliers de clichés (dont plus d'1/3 sont des autoportraits). De son vivant, personne ne savait qui elle était, ni qu'elle était photographe, ni qu'elle était une artiste, ni que, quelques années plus tard, tous les musées du monde se l'arracheraient.
Vivian Maier a photographié l'instant. Des visages, des moments, des instants de vie si minuscules et si petits qu'ils seraient aussitôt tombés dans l'oubli si son regard ne leur avait pas accordé la place qu'ils méritent en les fixant sur la pellicule. Puis, elle les a laissé s'envoler. Jamais, de son vivant, elle ne s'est confrontée à la moindre de ces images.
Nounou par commodité, au mépris de l’intégration et de la réussite sociale, Vivian Maier était entièrement accaparée par sa passion pour la photographie. Qui était-elle vraiment ?...
Depuis sa disparition et la découverte de son œuvre, et ce malgré la multiplication des biographies et les tentatives de percer le mystère, bien malin qui pourrait apporter une réponse à cette question. Elle n’a jamais rien dit, jamais rien écrit. Mais elle a laissé 150.000 clichés... 150.000 suppositions... 150.000 milles histoires possibles.
En même temps, de Evgueni Grichkovets
Monologue
Comment se raconter d'un seul coup ?... Ce que l'on sait, ce que l'on croyait savoir, ce qui vient de l'enfance, ce qui fonctionne à l'intérieur ?...
Surtout dire tout, parce nous sommes tout en même temps, même si nous n'y pensons pas tout le temps, en même temps...
Mais il faudrait tout dire en même temps ! Vous comprenez ?... En même temps !
Tout
commence avec une histoire de trains et de cheminots qui feraient des aller et retours... Et puis, très rapidement, on en vient à l'organisation des choses en général. Qu'elles ne sont JAMAIS ce
qu'elles semblent être... Et que nous-mêmes qui, comme toutes choses, avons une organisation, ne sommes jamais ce que nous semblons être...
"…Et là j'en arrive à une pensée très importante. Et ça va être très compliqué pour moi de dire ce que je veux dire. Parce que... je ne peux pas le dire comme il faudrait. Parce qu'il faudrait parler... en même temps... d'un très grand nombre de choses. Et en parler non pas vite, mais d'un seul coup. Vous comprenez,... D'UN SEUL COUP..."
Comment se raconter soi-même ?... Parcours tortueux, surtout quand la parole emprunte des chemins de traverse fantaisistes ! C'est avec humour et originalité que le personnage se livre, dévoilant sa vision singulière de l'existence.
Agnès Yobrégat interprète ce texte tout en énergie et subtilité. Elle raconte des choses intimes et parfois graves, sans se départir de sa légèreté... Un moment savoureux de complicité avec le public. Côte Basque Tendance
"En même temps..."
Des mots... beaucoup de mots...
Un flot ininterrompu de paroles, parce qu'il s'agit de se raconter, pas de se résumer.
Alors les mots prennent leur temps.
Ils dévient à droite, à gauche, préférant toujours les chemins de traverse plutôt que la ligne droite.
Ils s'enroulent et se déroulent, digressent, reviennent en arrière, se perdent un peu parfois, mais finissent toujours par se retrouver quelque part.
Parce qu'au final, malgré tout, ces mots-là savent parfaitement où ils veulent aller.
Ils ont juste choisi de flâner en chemin.
Caravane Cocktails
Théâtre à boire
Caravane Cocktails est un entresort qui s’adapte et se module en fonction de l’évènement. Elle s’installe au cœur des festivals et des évènements.
La Caravane Cocktails sillonne les routes de France et d’ailleurs, s’arrêtant de places en places, de villages en villages, de foires en foires...
Derrière le comptoir, des pin-up déglingos vous proposent limonades, sirops et cocktails maison...
Au rythme du shaker, les (po)potins vont bon train, les langues se délient jusqu’à la mélodie.
Des histoires de filles, de musique et de légèreté...
Un moment vitaminé et acidulé saupoudré d’un zeste d’insolence.